Construction d'une EHPAD
Vic le Comte [63]
Maître d’ouvrage : EHPAD Jean Baptiste Edmond Bargoin
Coût : 7 200 000 € HT
Année : 2019
SdP : 3 467 m²
Mission : Concours (non lauréat)
Architecte associé : MTA Marcillon Thuilier (63)
Paysagiste : BIG BANG Lyon (69)
Economiste : CS2N Clermont-Ferrand (63)
PROGRAMME
Construction d'une EHPAD à 80 lits
DEMARCHE
> HABITER LE PARC
Situé au Nord-Est immédiat du centre bourg, le site se révèle être l'extrémité du parc de Montcervier. C'est également un site à deux paysages, un paysage bucolique, immédiatement accessible au Sud et à l'Ouest, lieu de promenades, support de l'ensoleillement et le grand paysage au nord-ouest, la chaîne des Puys et au Nord, le Puy Saint-Romain. Le site nous offre deux configurations intéressantes du rapport au paysage, s'appuyant sur deux échelles de relations multiples : le proche et le lointain, l'usage et le regard, la pratique et la contemplation mais dans toutes les situations, c'est le beau qui s'offre au regard...
> D'UN POINT DE VUE URBAIN
Créer cet équipement avec justesse suppose de tenir compte des caractéristiques et valeurs du site, du milieu dans lequel nous intervenons,des préoccupations de ses habitants, considérer le site avec son histoire. Ainsi, nous privilégions des constructions en simple rez de chaussée sur la rue du puits, ponctuées, par alternance de bâtis et de paysage, à la manière des maisons individuelles du trottoir d'en face. Quand la construction se révèle plus importante celle-ci est en retrait de la limite, limitant ainsi les vis à vis trop prononcés, ou des implantations trop ingrates. Notre proposition permet une implantation adaptée à l'échelle de l'équipement, adaptée à la représentation collective nécessaire pour l'EHPAD Jean Baptiste Edmond Bargoin.
> D’UN POINT DE VUE ARCHITECTURAL
Une harmonie générale et une identité propre mais sans rupture, sont imaginées pour l’équipement. Nous prêtons un intérêt majeur aux matériaux et au travers de ceux-ci à une matérialité qualitative et pérenne. L'édifice s'appuie sur un socle en RDC habillé de pierres volcaniques plus basaltiques (Saint-Julien-de-Coppel). Le corps principal du bâtiment se déploie d'Est en Ouest, afin de répondre à un enjeu majeur de fonctionnalité. Les unités de vie, dont l'unité Alzheimer se connectent sur une "rue intérieure" support des services, afin d'être la colonne vertébrale structurante de l'organisation générale dont le point de départ est l'accueil. A l'étage se déploient les unités de vie séquencées par les noyaux distributifs, où là encore, la salle à manger devient le cœur de rue intérieure, plein sud et prolongée par une généreuse terrasse en vue dominante sur le parc de Montcervier. Cette terrasse sera coiffée d'une pergola en bois et couvrira le prolongement extérieur de la salle d'animation du rez-de-chaussée. Ainsi notre projet, de par ses gabarits, son implantation et sa matérialité cherche à valoriser une ambiance, révéler le parc qui l'accueille. On peut habiter le parc, habiter une ambiance, à une juste échelle.
> D'UN POINT DE VUE PAYSAGER
Un enjeu supplémentaire a également guidé nos choix d'implantations, les arbres de haute tige majeurs du site... Afin d'habiter un parc, il nous a semblé essentiel de conserver le maximum de sujets. Un travail sur les espaces extérieurs a permis de structurer un espace majeur à partager, des espaces plus intimes, en prolongement des unités de vie. Pour les espaces enherbés, un mélange de graminées et de légumineuses de type micro-trèfle, sera utilisé pour limiter l'entretien. Des arbres à haute tige seront également plantés vers les parkings en filtre, les stationnements seront en pavés drainants enherbés afin de limiter au maximum notre impact sur la qualité paysagère du parc de Montcervier. Le non-bâti se révèle à nos yeux d'une importance égale à l'espace bâti, cette posture guide notre projet, c'est pourquoi en plus de préserver, nous renforçons une ambiance, une nature, un lieu.